Historique de la fasciathérapie – 1ère partie

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De l’ostéopathie à la fasciathérapie : soulagement des douleurs physiques

 FasciaDos-Fasciathérapie-ArniLa fasciathérapie fait son apparition en 1981 en France. Elle est issue de la pratique et des travaux de recherche de Danis Bois, actuellement professeur à l’Université Fernando Pessoa à Porto (Portugal).
C’est en premier lieu en tant qu’ostéopathe que Danis Bois a exploré la vie interne tissulaire. De cette expérience thérapeutique, il a conservé trois principes qui constituent les premiers concepts de la fasciathérapie : la force interne du corps, le fascia et le flux sanguin.
Force interne du corps
Pour Danis Bois, tout comme pour A.T. Still (père de l’ostéopathie au XIXe siècle), le corps est animé d’une force interne autonome. Cette lente mouvance interne − ou mouvement interne − circule dans tout le corps.
La spécificité de la fasciathérapie est de s’appuyer sur la puissance du mouvement interne dans ses protocoles de soin. Ainsi, la main du thérapeute suit le mouvement tissulaire pour repérer les tensions révélatrices de conflits internes entre les déséquilibres corporels et la force vitale de résolution. De ce dialogue silencieux entre vie interne et résistances émergent une nouvelle liberté articulaire et un apaisement des douleurs.
Rôle du fascia
Le fascia est un tissu conjonctif présent dans tout le corps : la peau, les muscles, les nerfs, les vaisseaux, autour des os… Il s’étend de la superficie de la peau à la profondeur des organes internes.
Le fascia est le garant de l’unité anatomique et fonctionnelle de l’organisme, mais également de la rythmicité interne et de la circulation des liquides. Ainsi, en s’adressant au fascia, le thérapeute offre un soin qui concerne la globalité corporelle de la personne, dans sa dimension anatomique et physiologique.
De plus, le fascia est sensible aux événements de la vie, il se crispe, crée des zones plus denses qui entravent sa mobilité. Lorsque la main du thérapeute dénoue les fascias, le corps se réveille et livre son histoire tissulaire.
Flux sanguin
Pour Still, une bonne intégrité de la circulation sanguine est essentielle à la santé. Nous retrouvons, au sein de la fasciathérapie, cette attention particulière portée au sang qui n’est pas seulement porteur de nutriments, mais également vecteur d’une vitalité. C’est par une étude des pouls et une régulation du flux sanguin que le fasciathérapeute agit sur la circulation sanguine.
La fasciathérapie : une approche corporelle globale de la personne
Ces trois premiers concepts de la fasciathérapie, le mouvement interne comme force de vie, du guérison et de force unifiante, le fascia comme tissu globalisant et le sang comme principe vivant, constituent les interlocuteurs privilégiés du fasciathérapeute lors d’un soin. Toucher un corps selon ces principes soulage la douleur physique et permet à la personne de prendre conscience d’une transformation de son état. Durant la séance, son état de tension physique laisse place à un état de détente, et son état d’anxiété est remplacé par un état de calme.
Nous verrons dans la suite de cet historique l’émergence d’une gymnastique sensorielle comme outil de rééducation de son corps en mouvement et d’une pédagogie ciblée sur l’enrichissement perceptif dans l’objectif d’apprendre de soi.
Envie d’en savoir plus… vous pouvez lire l’article de Danis Bois
Bibliographie :
Arni, C. (2009). Corps et formation en fasciathérapie : une nouvelle pratique du toucher à l’épreuve de la phénoménologie. Louvain-la-Neuve : Université de Louvain. Licence (master) en sciences de l’éducation.
Bois, D. (1989). La vie entre les mains. Paris : Guy Trédaniel éditeur.
Bois, D. (2008). De la fasciathérapie à la somato-psychopédagogie : analyse biographique du processus d’émergence de nouvelles disciplines. Réciprocités, n° 2, mai 2008, p. 6-18 (en ligne). http://www.cerap.org.
Eschalier, I. (2010). La fasciathérapie : une nouvelle méthode pour le bien-être. Paris : Guy Trédaniel Editeur.